Moins À boutte - Le projet

Alors que je terminais la lecture d’un ouvrage à propos de la productivité (dont je vous parlerai un peu plus tard), je me suis dit que je pouvais peut-être retourner au médium avec lequel tout a un peu commencé, le blogue. J’aimais sa rapidité d’exécution, la proximité avec les personnes qui lisaient, ses exigences différentes de celles du livre. 

Ça fait un moment que j’ai compris que mon essai sur la fatigue, À boutte - une exploration de nos fatigues ordinaires, n’était qu’un point de départ et qu’il ne pouvait être que ce point de départ : je m’étais donnée le mandat de circonscrire des aspects de nos vies qui contribuent à l’épuisement répandu et je souhaitais faire cela afin que les gens puissent se sentir validés, apaisés, qu’ils comprennent que ce qui leur pèse dessus est légitime. Pour toutes sortes de raisons, je n’ai pas pu couvrir tout ce qui me semblait nécessaire et important et je suis un peu restée sur ma faim. Et pour une raison très précise, je ne me suis pas permis d’aller du côté des « solutions » : c’était hors de mon champ d’expertise. De toute manière, je ne souhaitais tant pas produire un énième manuel du « retrouver votre énergie ». 

 

Reste que. 

 

Me sortir de la fatigue est l’une des quêtes de ma vie depuis quelques décennies. L’intensité de celle ressentie dans les dernières années en a fait une préoccupation de tous les jours; « comment l’amoindrir? » la question qui m’habite constamment et guide nombreux choix de lectures et de podcasts. 

 

Je me suis donc dit qu’un blogue dans lequel je pourrais poursuivre ce que j’ai entamé avec À boutte, ce serait un bel espace pour partager ce que je lis, teste, apprends d’intéressant. Pas à titre d’essayiste, mais juste à titre de personne qui, comme un peu tout le monde, cherche sa manière de vivre au mieux, d’être « moins à boutte ». Je me suis dit que ce serait peut-être un lieu d’échanges pour la « communauté des fatigué.e.s » qui m’est apparue depuis la parution de mon livre, en novembre 2022.  

 

Ce sera sans doute fait dans le désordre et à un rythme plus ou moins constant. 

Vous savez pourquoi.